Nos outils chamaniques

Tambours Les Chemins de la Terre-Mère Bols














Nos outils chamaniques

Nous utilisons différents "outils". Même si dans ce qui suit, une liste est établie, chaque instrument peut être utilisé en fonction du moment et des besoins. Rien n'est jamais fixe et immuable. De plus, il en existe bien d'autres comme le didgeridoo, mais que nous n'utilisons pas, du moins pour l'instant.

Le tambour est le premier et le plus connu de tous les instruments chamaniques.
"C'est la médecine la plus simple et profonde de nos nations, le battement du cœur sacré de la Terre-Mère. La pulsation stable et simple du tambour élève la conscience et les sentiments bénéfiques. Le tambour installe la fondation, l'espace sacré pour les réunions et les rassemblements. Il renforce le champ d'énergie autour du corps physique en nous emplissant de la force de vie. Il aura aussi les mêmes effets bénéfiques sur la nature et la Terre-Mère." Wallace Black Elk

"Le son de ces tambours change suivant le degré d'humidité de la peau. Plus le tambour est sec, plus son timbre sera élevé. La peau du tambour est tendue de façon à s'accommoder à presque tous les environnements." Wallace Black Elk.

On retrouve des traces de l'existence de tambours à partir de -6000 av JC, dans des récits, sur des fresques ou en débris dans des tombeaux égyptiens ou chinois.

Beaucoup étaient destinés pour les fêtes, les défilés (militaires ou...) des cérémonies religieuses, pour la communication (dans les zones forestières) ou en Europe pour les annonces sur les places.
Leur forme varie pour l'usage et à travers les âges...
  * sur cadre, en bois ou en métal (une seule membrane d'origine animale: mammifère, poisson ou reptile; parfois aussi en fibres synthétiques ou végétales) fixée sur un cadre de forme circulaire, le diamètre variant de 5 cm à 1 m, et fixée à l'aide de colle, de clous, de pinces, d'un laçage...
  * en tonneau, en sablier...

Ils peuvent être frappés par des mailloches, des baguettes, par les mains (poings, doigts...), par des "balais"...

Sa sonorité variera également grâce à sa taille. Plus il est grand, plus le son sera grave. Des "perfectionnements" dans la tonalité seront amenés grâce à l'origine, à l'épaisseur et à la souplesse de la peau. Chacune est unique, surtout si elle est préparée à la main; les machines normalisent l'épaisseur...
Aucune espèce animale ne donne un meilleur son qu'une autre... Chacune a sa propre sonorité; le cerf aura une sonorité claire (peau fine), plus que le bison (peau souple et très solide) qui, lui, produira une sonorité plus grave...
Les formes, rondes ou ovales, n'influenceront en rien le son du tambour.

Le hochet ou crécelle renforce en nous la force vitale. Il est ce pouvoir qui délie les nœuds de souffrance sur nos différents niveaux d'être. Il secoue les toiles d'araignée de traumatismes passés et des illusions nuisibles en laissant la lumière nous remplir d'énergie. Il est appelé le brasseur d'énergie vitale. Il ouvre et vivifie les sentiers d'énergies dans nos corps.

Les bols tibétains.
Il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup de bols pour faire un bon travail, il faut savoir les utiliser.
Les bols chantants sont, actuellement, une énigme à part entière.
Les quelques traditions orales puis écrites les font apparaître en Mongolie, forgés par des voyageurs-forgerons adeptes du chamanisme vers -500 av JC... Ces bols étaient-ils fabriqués pour l'usage personnel de ces "voyageurs" ou suite à des commandes?
A travers l'Asie circulaient de nombreuses caravanes avec des commerçants et avec eux des chamanes. Ainsi, le commerce et le savoir allaient de pair. L’Inde exerçait alors un puissant attrait économique, de croyances religieuses et de savoirs. Le Bouddhisme, originaire de l'Inde, remontait vers le nord et traversait la chaîne himalayenne... Ils se rencontrèrent et donnèrent naissance au mouvement chamaniste-animiste de Bôn.

Le roi de l'époque, Srong Btsan, se maria au VIIème siècle après JC à deux princesses; l'une, népalaise; l'autre, chinoise; mais toutes deux bouddhistes. Deux "courants" se dessinèrent alors...
--La religion de Bôn, un chamanisme issu du bouddhisme (portent le "bonnet rouge")
--Le lamaïsme: un bouddhisme avec de fortes influences Bôn (portent le "bonnet jaune").
Ces deux tendances tibétaines utilisent les sons pour les soins, leurs rituels et leurs méditations.

Personne de vivant actuellement, ou aucun récit connu, ne rapporte de façon précise la fabrication des "bols", les proportions exactes des alliages et les propriétés des différents métaux; la manière de les forger...
Au XXème siècle, quelques "fuites" eurent lieu, les bols actuels sont le résultat d'un alliage de sept métaux. Chaque métal représenterait une planète, l'or et le Soleil, l'argent et la Lune, le mercure et Mercure, le cuivre et Vénus, le fer et Mars, l'étain et Jupiter, le plomb et Saturne; et correspondrait aussi aux différents chakras.
Chaque métal a un son particulier, la combinaison des sept métaux donne à chaque bol un son qui lui est spécifique... Un bol ne contient pas forcément les sept métaux; les proportions de ceux présents diffèrent également... La région où ils ont été forgés entre aussi en compte; les bols tibétains auraient plus d'argent et d'étain dans leur composition, d'où leur aspect mat et anthracite, que les bols népalais avec leur couleur dorée.

Depuis l'annexion du Tibet par la Chine, les bols "chantants" ne sont plus fabriqués car interdits, la demande a également disparu avec la destruction des monastères et des moines tibétains...
Certains bols traditionnels, encore en circulation, faisaient parties de "séries"; ainsi pour la commande d'un bol, les chamanes pouvaient faire leur choix; chacun avait un son comparable mais avec de subtiles variantes...
Cela explique que, malgré l'arrêt de la fabrication à l'ancienne, on trouve encore certains bols dits "traditionnels".
Aujourd'hui, suite à une demande occidentale grandissante, des "bols métalliques" sont fabriqués au Népal, en Inde, en Corée et au Japon. Ils sont "à simple paroi", fabriqués au tour et généralement en cuivre. Malheureusement, leur qualité est loin des anciens... La différence est la même qu'entre un violon du XVIIIème siècle fabriqué par un Maître luthier et ceux fabriqués industriellement actuellement.
On raconte... les bols les plus "puissants" étaient constitués de fer météoritique...

Des bols en cristal sont fabriqués maintenant, principalement aux USA. Il s'agit en fait de cristal de quartz originaire de Madagascar ou du Brésil fondu à plus de 2000°C et donnant des lingots de silice pure et limpide, la fusion se faisant sous vide. Les bols sont ensuite soufflés ou moulés à partir de ces lingots. Mais, ils ne produisent qu'une note unique; aucunes harmoniques... Ils sont principalement utilisés en musicothérapie (en utilisation thérapeutique, 7 bols correspondant à chacun des 7 chakras) ou pour les concerts.